Colossiens 2.14-17

 

 

 

 

Durant ces quelques instants,  nous allons méditer ce texte de Paul  aux Colossiens. Avant cela, Paul nous a parlé du baptême  qui plonge le croyant dans la mort et résurrection du Christ.  La décision et l’acte de recevoir  le baptême  ont une efficacité totale.  Ainsi  voyons notre texte.

 

V14 : « … Car il a annulé l’acte qui établissait nos manquements à l’égard des commandements. Oui, il l’a effacé, le clouant sur la croix… ».

 

L’acte  rédigé  dont il est question ici est la loi juive, écrite dans l’Ancien Testament. D’après elle, quiconque transgressait la moindre de ses dispositions était coupable envers la loi tout entière (Ja 2:10). Il était condamné, car la loi ne lui pardonnait pas. Mais à cause de sa grande miséricorde et de son amour pour nous, Dieu a effacé l’acte rédigé contre nous. Il a annulé la sanction et la condamnation prononcée par la loi juive à notre encontre. De même que Christ a été cloué sur la CROIX, l’acte rédigé contre nous —  et sa condamnation — a été « cloué sur la croix », autrement dit effacé, annulé. 

 

En faite Paul  poursuit  par la description  d’un autre aspect  de l’œuvre de Christ. Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et Il l’a éliminé en le clouant à la croix. Cet acte désigne la loi. Dans un sens, les Dix Commandements étaient contre nous et nous condamnaient car nous ne les avions pas observés parfaitement.  Par sa mort, il a éliminé toutes ces ordonnances, les a clouées à la croix et les a annulées au même titre qu’une facture est soldée lorsque la dette est payée. Meyer dit : « Par la mort de Christ sur la croix, la loi qui condamnait les hommes a perdu son autorité pénale, en ce sens que Christ, par Sa mort, a subi à la place de l’homme la malédiction de la loi et a marqué ainsi la fin de cette loi.

 

Or il n’est pas possible que la loi soit purement et simplement effacée ; il fallait que quelqu’un subisse le châtiment qu’elle exigeait ; quelqu’un devait être condamné pour le péché des hommes. Quelqu’un a effectivement payé : c’est Jésus-Christ. Quand Il a été cloué sur la croix, la loi l’a été en même temps. Il a pris notre châtiment sur Lui. Désormais, la loi ne peut plus nous condamner.

 

Cependant au V15, nous lisons : « Là, il a désarmé toute Autorité, tout Pouvoir, les donnant publiquement en spectacle quand il les a traînés dans son cortège triomphal après sa victoire à la croix…. ».

 

Ce verset  peut être  un réconfort pour les personnes converties qui se sont détournées des puissances démoniaques, mais qui pourraient être encore obsédées par la crainte de ces mauvais esprits. Nous n’avons rien à redouter si nous appartenons à Christ, car Il a dépouillé les dominations et les autorités. En faite par sa mort sur la croix,  Christ  a publiquement livré en spectacle Satan et ses esprits mauvais, les principautés et les pouvoirs. Il les a humiliés.

 

Or  en lisant le V16 : « … C’est pourquoi, ne vous laissez juger par personne à propos de ce que vous mangez ou de ce que vous buvez ou au sujet de l’observance des jours de fête, des nouvelles lunes ou des sabbats…. ».

 

Ici l’apôtre  tire  de nouveau une application  de ce qu’il vient d’affirmer. On peut résumer ce qui suit par ceci : les Colossiens sont morts à toutes leurs tentatives de plaire à Dieu par des efforts humains. Ils ne sont pas seulement morts, ils ont aussi été ensevelis avec Christ et sont ressuscités avec lui à une nouvelle sorte de vie. Ils devaient donc en finir pour toujours avec les judaïsant et les gnostiques, qui cherchent à les attirer vers les choses auxquelles les Colossiens sont déjà morts. Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats. Toutes les religions humaines placent les hommes sous l’esclavage des rites, des préceptes, des règlements et d’un calendrier religieux.  

 

Ainsi par ses mots l’apôtre après avoir exposé sa doctrine de la personne de Christ et de son œuvre (Col 2:9-15), revient à l’exhortation directe, commencée Col 2:8, contre les erreurs qui menaçaient d’envahir l’Église de Colosses. Il conclut (donc) du fait que la loi a été abolie par la croix de Christ (Col 2:14) et que nous avons tout pleinement en lui (Col 2:10), que personne ne doit voir dans l’observation de préceptes et de règles ascétiques la marque de la piété et de la vie chrétienne (Col 2:16-21).  C’était  donc  à quelques systèmes juifs ou païens à tendance ascétique et dualiste, que les faux docteurs empruntaient leurs idées à cet égard. Quelques interprètes pensent à la secte des Esséniens, qui vivaient retirés du monde dans des couvents au bord de la mer Morte. Mais il n’est nullement prouvé que leur influence se soit étendue jusqu’en Asie Mineure. Quoi qu’il en soit, l’apôtre rejette, comme contraires à la liberté évangélique, ces règles humaines qui devaient nécessairement ramener les âmes sous le joug de la légalité ou les entretenir dans une spiritualité trompeuse.

 

Pour terminer notre réflexion,  lisons le V17 : « … Tout cela n’était que l’ombre des choses à venir : la réalité est en Christ…. ».

 

La pratique religieuse juive  était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. Elles ont été instituées dans l’A.T. comme des préfigurations. Ainsi, le sabbat était donné comme un type du repos que connaîtraient tous ceux qui croiraient au Seigneur Jésus-Christ. Maintenant que le Seigneur est venu, pourquoi les hommes se préoccuperaient-ils de ces choses ? Ce serait comme fixer son regard sur le portrait d’une personne alors que celle-ci est présente.

 

Enfin  Paul  rétorque à l’église : n’écoutez pas ceux qui vous enseignent de tels mensonges ! L’homme n’est sauvé que par la grâce de Dieu, au moyen de la foi en Christ. Christ a effacé ces prescriptions cérémonielles ; elles n’ont plus aucun sens. Elles n’étaient que l’ombre des choses à venir (verset 17), rien qu’une « ombre » de Christ. Nous n’avons désormais qu’une règle à suivre, une loi à pratiquer : obéir à Christ Lui-même.

 

Pour conclure, cela nous montre l’énorme différence entre le christianisme et toutes les autres religions. Celles-ci ont promulgué une kyrielle de règles et de rites. Les adeptes de ces religions doivent les respecter s’ils veulent entrer au ciel. Pour eux, les lois et les rites constituent le chemin vers le paradis.

 

 

 

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