L’apparition de Jésus à 2 disciples sur le
chemin d’Emmaüs montre particulièrement bien l’évolution de l’incrédulité à la
foi. Ils sont d’abord aveuglés et incapables de le reconnaitre, puis à son
contact et éclairés par l’enseignement des Ecritures, ils vont le reconnaitre.
Ainsi dans Luc 24.13-34, les 2
disciples sont d’abord incapables de
comprendre le sens du plus grand évènement de l’histoire, car ils étaient
absorbés par leur déception et leur problèmes. Ces 2 hommes évoquaient
tristement la mort et l’ensevelissement du Seigneur.
Demandons au Seigneur de nous aider à
comprendre ce qui s’est passé sur ce chemin, mais aussi sur notre cheminement
en tant que chrétien, tandis que nous nous éloignons de Dieu par moment.
Prenons le texte de Luc 24 le verset 13 et
suivant.
Dans ces versets, l’Evangéliste Luc veut que nous comprenions ce qui s’est passé
sur ce chemin. Les 2 hommes marchaient sur ce chemin, étant si triste, ne
reconnurent point Jésus qui était à leur coté.
Ils vont aller dans la mauvaise direction, car ils s’éloignent de leurs
frères et sœurs rassemblés à Jérusalem. Souvent nous sommes comme ces 2
disciples qui préfèrent s’éloigner des autres,
se laisser submerger par l’anéantissement de nos espoirs et échecs, et surtout nous éloigner de Jésus et de la force que
nous procure la communion fraternelle.
Or le fait de s’éloigner, nous voyons que leur état d’esprit était
triste. Ils furent inquiets du rapport
des femmes qui avaient annoncé la disparition du corps de jésus du tombeau et
de la venue des messagers célestes. Feignant
l’ignorance, il apprit ce qui les attristait, ainsi que la rumeur que le
tombeau était vide. Ils se souvenaient d’une prophétie parlant de la
résurrection de Jésus au troisième jour, mais personne ne leur avait dit que
Jésus avait été revu depuis.
En faite au V18, nous voyons
l’étonnement des 2 disciples vis-à-vis de cet homme. « Es-tu le seul qui
séjourne à Jérusalem et ne sache pas ce qui s’y est produit ces
jours-ci ? » Il ne
s’agit pas d’un petit évènement insignifiant propre à affecter seulement les
disciples, mais tout le peuple est intéressé. Cléopas est surpris que quelqu’un
à Jérusalem puisse être ignorant de ces événements extraordinaires qui viennent
de s’y produire. Les
disciples supposent que ce voyageur est un des nombreux étrangers venus à
Jérusalem pour la fête de Pâque.
Et c’est alors
qu’au V21,
l’auteur nous donnera la pensée des disciples : « Nous Espérions que ce serait lui
qui…. ». Il avait mis leur espoir en Lui pour qu’Il leur
délivre de l’oppression romaine. Comme la plupart des juifs, ils croyaient que
les prophètes de l’Ancien Testament annonçaient un Messie militaire et politique, mais il n’avait pas compris que le Messie est venu pour délivrer le peuple de
l’esclavage du péché. Et on comprend mieux maintenant leur désespoir, la mort de Jésus représente la fin de tout leur œuvre jusqu’ici. Au lieu de cela, ils n’ont pas compris que sa
mort offre le plus grand espoir que
l’homme e besoin.
Et voilà qu’au V25-27,
Jésus va leur expliquer ce qui s’est
passé durant ces derniers jours à Jérusalem. Notre
Seigneur Jésus les a blâmés pour la faiblesse de leur foi dans les Écritures de
l’Ancien Testament. Si nous étions plus au fait des conseils divins tels qu’ils
sont donnés dans les Écritures, nous ne serions pas sujets aux perplexités dans
lesquelles nous nous empêtrons souvent nous-mêmes.
De même pour nous
aujourd’hui, nous pouvons demander à Jésus de nous éclairés. Quand nous sommes troublés par des questions
ou des problèmes, nous pouvons nous aussi
recourir à la Bible pour y
trouver de l’aide. Nous ne pouvons pas aller bien loin dans un passage sans
rencontrer quelque chose qui se réfère à Christ, une prophétie, une promesse,
une prière, un type ou un autre. Un fil d’or de l’évangile de la grâce court à
travers tout le tissu de l’Ancien Testament.
Or comme les
disciples qui n’ont pas compris que Jésus devait passer par la souffrance pour
recevoir la gloire du Père, de même nous aussi nous ne comprenons pas toujours
ce que Dieu attend de nous. Sommes-nous
prêts à renoncer aux normes et valeurs de notre société pour placer
notre confiance en Jésus, ou voulons-nous continuer à nous laisser déconcerter
par cette bonne nouvelle ?
En faite au V27,
Jésus commence certainement son processus dans l’Ancien Testament avec la
descendance promise dans Gen 3.15. Ensuite
il va évoquer probablement le serviteur souffrant d’Esaïe 53, le messager
de l’alliance de Malachie 3.1. Nous voyons
tout au long des écritures que le Messie est le fil conducteur des
Ecritures, le thème centrale qui relie tous les
auteurs. Selon plusieurs prophéties, le
Messie devait souffrir et mourir (Ps 22:1-31 ; 69.1-36 ; Esa 52:13-15; 53:1-12).
Ce n’est qu’après ses souffrances que le Messie, Christ, entrerait dans sa gloire. Ce n’est qu’après ses
douleurs qu’Il établirait son royaume, un royaume spirituel qui subsisterait
pour l’éternité. Les Juifs connaissaient le « serviteur souffrant »
décrit dans l’Ancien Testament mais ils ne pensaient pas que cela pouvait
s’appliquer au Messie. Ils croyaient que c’étaient deux personnes différentes.
Jésus a Lui-même enseigné que le serviteur souffrant était en fait le Messie.
Il avait maintes fois annoncé à ses disciples qu’Il devait souffrir et mourir,
mais ils n’avaient pas été capables d’accepter ce fait (Marc 8:31-32; 9:31-32 ; Luc
18:31-34). Les deux disciples écoutaient avec attention. Leur
cœur brûlait au dedans d’eux lorsque Jésus
parlait (V32).
Enfin l’entretien
de Jésus avec ces 2 disciples vont se terminer par ce repas qui va ouvrir leurs
yeux (V30-32). Le repas frugal devint
un sacrement, et la maison se transforma en Maison de Dieu. Voilà ce que Christ
opère partout où Il se rend. Ceux qui subviennent à Ses besoins seront comblés.
Les deux disciples Lui avaient ouvert leur foyer et maintenant Il leur ouvrait
les yeux. Après avoir rompu le pain, Il le leur donna et ils le reconnurent enfin. Avaient-ils vu la marque des clous dans ses
mains ? Nous savons seulement que leurs
yeux s’ouvrirent miraculeusement et qu’ils le
reconnurent. Mais aussitôt, Jésus disparut.
En Conclusion, nous avons vu ce qui s’est passé sur ce
chemin d’Emmaüs, la réaction des disciples vis-à-vis de la mort de Jésus. Dans
le Psaumes 23, le psalmiste nous dira que le croyant est
amené à témoigner de sa confiance dans le grand Pasteur de l’univers, le
Rédempteur et le Sauveur des hommes. Il annoncera avec joie qu’il possède un
Berger.
En faite le Seigneur apporte la paix et le
contentement de l’âme en toutes circonstances. Sommes-nous bénis dans les verts
pâturages de ses ordonnances ? Soyons assez vigilants pour en découvrir
tous les trésors et restons-y fidèles. Les consolations du Saint-Esprit sont
les eaux vives par lesquelles les saints sont abreuvés et conduits ; ces
torrents proviennent de la Fontaine d’eaux vives.
Enfin seuls ceux qui ont leur vie régie par
de tels courants peuvent marcher dans le sentier de la droiture. Le sentier du
devoir est la vraie voie du bonheur. Le résultat de la droiture en toutes
choses est la paix. Pendant notre vie sur terre, le Seigneur peut rendre toutes
les situations merveilleuses de par l’onction de l’Esprit-Saint et du salut.
Mais ceux qui voudraient jouir de la paix par les bénédictions que Sa maison
procure, doivent veiller à exercer le service des saints.