28 Juillet
« L’Éternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète. » Exode 7.1
Lors de l’exode du pays d’Égypte, il y a une déclaration de Dieu qui peut paraître étrange. En effet, dans le conflit qui l’oppose au roi d’Égypte, Dieu fait une étrange déclaration à Moïse que nous retrouvons dans le verset d’aujourd’hui : « L’Éternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète. »
Qu’est-ce que cela signifie ? Que veut dire cette déclaration de celui qui a dit : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. » (Exode 20.3) Et « Je suis l’Éternel, c’est là mon nom ; et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles. » (Ésaïe 42.8) ? D’ailleurs dans le Nouveau Testament, le roi Hérode est frappé par un ange et meurt parce qu’il se prenait pour Dieu (voir Actes 12.19-23). Alors comment comprendre le verset d’aujourd’hui ?
Tout d’abord Dieu ne fait pas de Moïse un petit dieu ; il n’y a pas de place pour les petits dieux et autres divinités chez notre Père céleste. Ensuite le texte précise bien que Dieu fait de Moïse Dieu pour le roi Pharaon.
En effet, à cette époque, le pharaon, à la tête de la nation la plus puissante de la région, était considéré comme un dieu par son peuple. Ainsi la demande de Moïse de laisser partir son peuple était comme un défi et une déclaration de guerre spirituelle, un conflit entre deux dieux. La réponse du Pharaon est somme toute assez logique : je n’ai jamais entendu parler de ce Dieu. Et le dieu-Pharaon ne pouvait comprendre qu’un Dieu inconnu (et invisible de surcroît) vienne le défier sur sa propre terre. D’où son affirmation de non connaissance de ce Dieu : cette réponse est tout autant une forme de mépris que de l’étonnement.
Ainsi à travers Moïse, Pharaon découvrira la puissance et la supériorité de ce Dieu des Israélites. Il devra admettre que cet homme du désert, ce berger, détient un pouvoir qui surpasse toutes les divinités égyptiennes, et qui le surpasse lui, le dieu-roi. Ainsi Pharaon devra comprendre que cet Hébreu, fils d’esclave, de rang inférieur, est plus grand que lui, le dieu de la nation.
Aux yeux de celui qui se prenait pour un dieu, il y aura quelqu’un, un autre, plus fort et il lui faudra reconnaître sa défaite. Voilà le sens de cette affirmation. Pour finir, lisons le texte suivant : « Mais Dieu est celui qui juge : il abaisse l’un, et il élève l’autre ». (Psaumes 75.9) Dirige-nous Seigneur !
Sébastien REGIS
” Tiré du livre de méditations bibliques :
Nourris à la table du Maître “
N.B : Méditation inspirée d’une présentation faite par un pasteur de l’église adventiste du 7e jour aux Antilles.