30 Juin
« Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Matthieu 9 :13
Jésus déclare ceci dans Matthieu 9 v.13: « Allez et apprenez ce que signifie : je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices… ». Il s’adresse plus particulièrement aux pharisiens qui s’interrogeaient à savoir pourquoi Il mangeait avec les publicains et les gens de mauvaise vie.
Ici, les sacrifices signifient que les pharisiens rendent les principes de miséricorde sans valeur et sans ouverture, dans le souci d’être de bons observateurs de la loi tout en passant à côté du bien-être et du salut des autres.
C’est dans ce genre de situation que le caractère subtile de la loi peut se révéler insidieux, et si nous ne sommes pas avisés, nous risquons de glisser inconsciemment du côté du légalisme. Nous devons observer la loi non pour être meilleur que l’autre, mais pour qu’il soit heureux.
En outre, pour revenir à la miséricorde, nous pouvons dire qu’elle se définit dans l’Amour et surpasse tous les sacrifices, et même la loi. C’est l’Amour, en fait, qui nous dégage de l’étau des exigences de la loi et des contraintes du sacrifice.
Par rapport à la loi, l’Amour est un pouvoir inestimable qu’on ne peut sous-estimer, dans la mesure où il autorise à « violer la loi » sans être coupable :
« L’Amour ne fait point de mal au prochain, il est donc l’accomplissement de la loi » (Romains 13 : 10).
« Porter les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ » (Galates 6 : 2).
Nous accomplissons donc la loi, en pratiquant la miséricorde, et là, les sacrifices ne sont plus des contraintes, mais du plaisir. La spontanéité que nous procure l’Amour bannit toute idée de sacrifice.
Heureusement que Jésus nous en fit la démonstration puisque les juifs, y compris les pharisiens, méconnaissaient le Royaume de Dieu et les principes qui le régissent. « Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit (Romains 14 : 17). Dans leurs rapports avec certaines classes sociales, les juifs n’ont jamais prôné la justice, la paix et la joie, et c’est là la raison de leur frustration en voyant Jésus manger avec de tels individus. Pour eux, cela était donc inconcevable, voire inapproprié, parce qu’ils ils étaient voilés par leur propre orgueil et une trop haute estime d’eux-mêmes, ce qui leur donnait une vision abjecte de certaines couches sociales ainsi qu’une perception erronée de leur position religieuse « privilégiée ». Mais, Jésus, lui, est venu offrir sa miséricorde et sa compassion à tous les pécheurs même aux pharisiens, aussi présomptueux soient-ils.
Sans l’Amour de Jésus, nous serions encore condamnés non seulement en vertu des exigences de la loi, mais aussi de la loi des meilleurs.
Faisons de l’obéissance par Amour un principe de liberté et d’affranchissement pour les autres contre la loi des meilleurs.
Josué BIABIANY
” Tiré du livre de méditations bibliques :