La prophétie est un sujet important dans le Nouveau Testament. C’est un sujet bien trop vaste pour être abordé dans un seul article. Ainsi, cet article peut être considéré comme une introduction sur le sujet de la prophétie dans le Nouveau Testament. Il est important que d’autres études le développent plus en détail et évoquent ses implications pour les lecteurs d’aujourd’hui.
Le sujet de la voix prophétique dans le Nouveau Testament comporte deux aspects : premièrement, le messager du Nouveau Testament, à savoir le prophète qui transmet certaines informations ; et deuxièmement, le message prophétique lui-même. Cet article aborde essentiellement la voix prophétique et évoque plus rapidement le message prophétique.
Ainsi dans notre étude sur les prophètes du Nouveau Testament, nous avons mentionné certaines personnes qui sont appelées des «prophètes». Parmi elles, nous trouvons Jean-Baptiste (Matthieu 11.19), Anne (Luc 2.36), Jésus (Luc 24.19) , Judas et Silas (Actes 15.32) et Agabos (Actes 21.10). Jean-Baptiste rappela à ses contemporains les prophètes du passé en appelant les gens à la repentance. Pourtant, «en tant que précurseur et héraut de l’histoire du salut divin» – la venue du Messie – il fut plus qu’un prophète. Agabos est mentionné deux fois dans le livre des Actes. Nous en savons moins sur lui que sur Jean-Baptiste, dont le récit de la naissance miraculeuse est relaté dans Luc 1 et dont la mort horrible est évoquée dans Matthieu 14.11. Concernant Agabos, nous connaissons deux prédictions qu’il avait faites et qui s’accomplirent : une grande famine (Actes 11.28) et l’emprisonnement de Paul (Actes 21.11).
Cependant, dans le Nouveau Testament nous rencontrons d’autres prophètes qui ne sont pas nommés. Nous avons peu d’informations – voire aucune – sur leurs activités. Un groupe est mentionné dans Actes 11.27. Des prophètes et des enseignants consacrèrent Paul et Barnabé pour le ministère (Actes 13.1-3). Manifestement, il s’agissait de «Barnabé, Syméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manaën […] et Saul». D. L. Bock déclare ceci : «Dans ce cas précis, ces cinq personnes semblent avoir un double rôle de prophète et d’enseignant. La distinction entre ces deux rôles n’est pas claire, et on ne sait pas qui faisait quoi. »
Les filles de Philippe ne portent pas le nom de «prophètes» ou «prophétesses». Nous savons simplement qu’elles prophétisaient et qu’elles accomplirent ainsi leur mission (Actes 21.9). Dans cet exemple, au moins un terme de la famille du mot prophēt– est employé. L’apôtre Jean, l’auteur de l’Apocalypse, est un autre exemple. Il «n’emploie pas spécifiquement le mot prophētēs pour parler de lui-même, mais il affirme néanmoins écrire des prophēteia (Apocalypse 1.3; 19.20; 22.7,10,18,19) et appartenir au groupe des prophēteia (Apocalypse 22.9) ». Jean emploie aussi des termes relatifs à la vue et à l’audition pour décrire la manière dont il recevait les révélations divines: «j’entendis» (Apocalypse 1.10), «je vis» (Apocalypse 5.1). Un voyage spirituel est également mentionné (Apocalypse 4.1,2). Comme les prophètes de l’Ancien Testament, Jean employa l’expression xâÔɛ Àéyɛi «Voici ce que dit» (Apocalypse 2 et 3) .
Cependant, le mot prophēt– est parfois totalement absent, et la personne concernée est pourtant un prophète. Par exemple, Paul n’est pas désigné par le terme «prophète», mais c’est certainement ce qu’il était. Son rôle ne consistait pas seulement à exhorter, à réconforter et à faire réfléchir les membres d’Église ou à bâtir l’Église, mais il fit différentes prophéties, concernant par exemple «l’homme de l’impiété» (2 Thessaloniciens 2, TOB), la résurrection à venir (1 Corinthiens 15) et le retour du Christ (1 Thessaloniciens 4). Dans 2 Corinthiens 12.1-7, il parle de lui et il déclare avoir eu des visions et des révélations divines. Paul était un apôtre, mais aussi un prophète.
Cela s’applique-t-il également à Pierre et aux autres apôtres? Nous ne le savons pas précisément, mais le fait que certains mots ne soient pas employés ne signifie pas que ces hommes n’avaient pas reçu le don de prophétie. Il faut prendre en considération le fait que, bien souvent, le récit de leur vie est très incomplet. Pierre ne nous a laissé que deux courtes lettres. Ainsi, nous en savons bien moins sur lui que sur Paul. Dans sa deuxième épître, il nous donne des informations sur ce qui se produira le jour du Seigneur, ou jour du jugement (2 Pierre 3). Il s’agit donc d’une prophétie, très probablement basée sur une révélation divine. Dans 2 Pierre 1.14, Pierre évoque sa mort imminente et il précise : … comme notre Seigneur Jésus-Christ me l’a lui-même appris. Jésus avait parlé de la mort de Pierre dans Jean 21.18,19. Cependant, il avait simplement évoqué l’âge avancé de Pierre, mais sans mentionner l’imminence de sa mort. Ainsi, dans 2 Pierre 1.14, l’apôtre fait probablement référence à une révélation spéciale venant de la part du Seigneur. Le terme dēloō peut être traduit par «rendre clair », «révéler», «montrer », ou «donner des informations». Dans les textes d’Exode 6.3 et Daniel 2.28-30 de la Septante, ce verbe fait référence à une révélation. «Étant donné qu’il s’agit de la prédiction de la mort de quelqu’un, nous devrions placer l’emploi de ce terme dans le contexte d’une révélation divine…» Ces éléments peuvent justifier le fait que Pierre soit considéré comme un prophète.
En Résumé, nous pouvons résumer ainsi les conclusions de notre étude :
1. La prophétie est un sujet important dans le Nouveau Testament. Il est lié à Dieu, à sa révélation et au désir de Dieu de communiquer avec les êtres humains – et notamment avec ses enfants – par l’intermédiaire des prophètes.
2. Les prophètes mentionnés et décrits dans le Nouveau Testament sont des prophètes de l’Ancien Testament, des prophètes du Nouveau Testament, et Jésus, le prophète par excellence. Il incarne la fonction de prophète de façon parfaite.
3. Dans les écrits de Paul, les prophètes sont associés au sujet de l’ecclésiologie. Le ministère des prophètes est l’un des dons spirituels. «En fait, le don de prophétie est la seule constante dans les «listes» de dons établies par Paul (1 Corinthiens 12.8-11,28-30 ; 13.1,2 ; Romains 12.6-8) .» Le don de prophétie fait partie des dons les plus importants. L’Église est bâtie sur les fondations constituées par les apôtres et les prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle (Éphésiens 2.20). Ainsi, les prophètes exercent un ministère essentiel.
4. Les prophètes peuvent être des hommes ou des femmes. «Leur présence et leur activité étaient étendues (voir Actes 20.23 ; 21.10,11). [.] Ils travaillaient dans le cadre de l’Église . »
5. Le Nouveau Testament insiste sur l’importance des véritables prophéties, et il met également les lecteurs en garde contre les faux prophètes et leurs hérésies. Il nous donne des critères permettant de faire la distinction entre les véritables prophètes et les faux prophètes. L’Apocalypse va plus loin encore et évoque le faux prophète par excellence qui est à l’origine de toutes les fausses prophéties et qui sera impliqué dans le conflit final entre les puissances divines et les agents sataniques.
En faite l’une des différences entre les prophéties de l’Ancien Testament et celles du Nouveau Testament est le fait qu’une nouvelle ère débuta avec la venue du Messie. Comme le déclara Jésus, le royaume de Dieu était désormais présent au milieu des hommes (Luc 17.21). Cela suscita des changements significatifs dans la société, au sein du peuple de Dieu et dans le culte rendu à Dieu.
Jésus était la figure ultime des prophètes. «L’impact qu’il exerçait, que ce soit sur les foules (Matthieu 21.11 ; Marc 6.15 ; 8.28 ; Luc 7.16) ou sur les individus (Luc 7.39; Matthieu 26.68; Jean 4.19; 9.17), était tel qu’il leur donnait le sentiment d’être en présence d’un prophète .» Fisichella mentionne cinq points permettant de considérer Jésus comme un prophète : «a. Jésus interprétait les Écritures sacrées […]. b. Il faisait des prophéties […]. c. Il accomplissait des actes prophétiques. [.] d. Il prédit sa passion et sa glorification. [.] e. Il était visionnaire .» Pourtant, il surpassait tous les prophètes. Jésus n’était pas totalement différent des prophètes de l’Ancien Testament, mais il ne pouvait être réellement comparé à eux. Jésus-Christ était unique, tout comme l’était son ministère. «Jésus agissait toujours et seulement de son propre fait, et pour un prophète, ceci était impensable .» En étudiant le sujet des prophéties, nous devons nous demander de quelle façon le don de prophétie fut «redéfini »
Avant la venue du Messie, la société juive et le peuple de Dieu formaient un tout. Mais cela changea avec la présence de Jésus. Les gens furent appelés à prendre position pour lui ou contre lui. Ceux qui acceptèrent Jésus comme le Christ formèrent donc son ekklēsia, son Église (Matthieu 16.18) et son troupeau (Jean 10.16). Ce troupeau ne se limitait pas aux Juifs, mais était également composé des Gentils. La façon dont cela arriva est ce que Paul appelle un mystère (Éphésiens 3.4-6). Un nouvel «Israël» fut créé et cela eut un impact sur les prophètes du Nouveau Testament.
La venue du Messie eut aussi un impact sur le service du culte et rendit obsolète les services du temple, les sacrifices et le rôle des prêtres. Une nouvelle forme d’adoration se développa, ainsi qu’une nouvelle forme de gestion d’Église. Le ministère des prêtres trouva son accomplissement dans le ministère de Jésus et prit donc fin. La communauté des croyants était la nouvelle prêtrise. Une «démocratisation» de l’Esprit se produisit à la Pentecôte, quand Jésus accorda l’Esprit à tous les croyants. Certains furent appelés à servir en tant qu’apôtres, d’autres en tant qu’anciens, diacres et pasteurs-enseignants.
Ces changements concernèrent également le ministère prophétique de l’époque du Nouveau Testament. Les prophètes se concentrèrent davantage sur Jésus, sa vie, ses paroles et ses actes que les prophètes de l’Ancien Testament ne s’étaient concentrés sur le Messie. C’est dans ce sens que nous pouvons déclarer qu’une sorte de discontinuité ou de changement se produisit lors de ce changement d’ère, du passage de l’Ancien Testament au Nouveau Testament.
L’Ancien Testament souligne fréquemment que les prophètes sont appelés par Dieu. Les prophètes n’étaient pas des personnages mystiques aspirant à une union totale ou une fusion avec le divin. Il s’agissait de personnes qui croyaient en Dieu, respectaient sa volonté et voulaient probablement être proches de lui, mais qui avaient conscience du fossé existant entre l’humanité déchue et la transcendance divine. Ils ne s’efforçaient pas de devenir prophètes, ils étaient appelés à l’être par Dieu et, bien souvent, ils tremblaient en réfléchissant aux responsabilités découlant de cet appel (Exode 3 ; Jérémie 1).
Les prophètes n’œuvraient pas pour eux-mêmes, mais pour la communauté. Ainsi, il était important que la communauté des croyants reconnaisse le don de prophétie. D’après les deux Testaments, les prophètes devaient être testés de façon à ce que les croyants sachent s’il s’agissait de véritables prophètes ayant un message divin à transmettre. L’Ancien et le Nouveau Testament précisent quels étaient les critères à appliquer.
En Résumé, certes, il y a une certaine discontinuité entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament, y compris concernant les prophéties, mais il y a davantage d’éléments soulignant la continuité entre le don de prophétie dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament. En effet, nous trouvons des figures prophétiques similaires et des expériences de vie similaires chez les prophètes dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Des prophéties de l’Ancien Testament sont mentionnées dans le Nouveau Testament. Le même vocabulaire concernant le ministère prophétique est employé dans les deux Testaments. De plus, l’appel divin des prophètes et le rôle de la communauté des croyants sont similaires. À la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament, les prophètes reçoivent des révélations divines et ils sont inspirés. Ils transmettent leurs messages aux personnes concernées. Il y a une cohérence dans le message des prophètes. Les messages écrits d’un certain nombre de prophètes de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament forment le canon des Écritures.
Jésus n’abrogea pas la loi, comme nous pouvons le constater dans le Sermon sur la montagne, et il fit comprendre à ses auditeurs son sens véritable. Ainsi, le don de prophétie est toujours une réalité à l’époque du Nouveau Testament, dans un sens plus large et avec un accent plus particulier sur la vie, la mort, la résurrection et les enseignements de Jésus, le Messie.
Or cela nous amène à notre dernier point, le message prophétique du Nouveau Testament. Nous avons montré que les prophéties ne sont pas de simples prédictions. Elles sont aussi faites d’exhortations, de réprimandes et de paroles de réconfort et concernent tous les genres littéraires du Nouveau Testament. Les appels à la repentance de Jean-Baptiste et de Jésus ont une dimension prophétique. Les prophéties sont très présentes dans le ministère de Jésus, dans ses paraboles, dans le Sermon sur la montagne, dans ses dialogues avec ses amis et ses adversaires, pour ne donner que quelques exemples. On trouve également des prophéties dans les témoignages des apôtres et dans leurs tentatives de dénoncer les faux enseignements. Il y a des prophéties dans les lettres du Nouveau Testament, dans les parties théologiques, parénétiques ou éthiques, et même dans les récits du Nouveau Testament. Enfin, on trouve aussi des prophéties dans les passages prédictifs. D’une certaine façon, tout le Nouveau Testament est prophétique, comme c’est le cas pour l’Ancien Testament.
Pourtant, en prêtant davantage attention, on trouve dans le Nouveau Testament l’annonce de la mort et de la résurrection de Jésus, ses déclarations sur son retour et la résurrection des êtres humains, le passage sur la mission des disciples qui était une prédiction de l’effusion du Saint-Esprit à la Pentecôte et de la proclamation de l’Évangile (Actes 1.8). Dans le Nouveau Testament, l’accent est mis de façon très claire sur le retour du Christ, et cela déjà dans 1 Thessaloniciens qui est l’un des premiers documents écrits du Nouveau Testament. La résurrection à venir est décrite en détail dans 1 Corinthiens 15 et 1 Thessaloniciens 4. Il est aussi question de faux enseignements (Actes 20.29 ; 1 Timothée 4 ; 2 Pierre 2) et de l’homme sans loi (2 Thessaloniciens 2). La description des difficultés économiques et de l’exploitation est accompagnée d’appels à la patience de la part de ceux qui souffriront dans les derniers jours (Jacques 5). Le jour du Seigneur et la promesse de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre sont mentionnés dans 2 Pierre 3.
Nous ne trouvons que quelques exemples de prophéties prédictives dans le Nouveau Testament. Presque tous les écrits du Nouveau Testament contiennent au moins quelques éléments prédictifs. Parfois, ils font référence à certaines personnes du 1er siècle ; parfois à des groupes de personnes ayant vécu plus tard ; et à d’autres reprises, à des événements globaux. Il est important de se souvenir de ces éléments prédictifs, car il semble aujourd’hui que les prophéties
Enfin les prophéties nous conduisent au Dieu tout-puissant, à Jésus qui est l’Alpha et l’Oméga, et au Saint-Esprit qui est l’Esprit de prophétie et qui rappelle chaque jour aux êtres humains qu’il dirige toutes choses. Tout est entre les mains du Seigneur de l’univers. Il est rempli d’amour pour son peuple.
Grâce au sanctuaire, les prophéties rappellent aux croyants que le salut et le jugement, ainsi que la restauration de toutes choses, viennent du trône de Dieu qui veut demeurer parmi ses enfants sur la terre et vivre avec eux.
Grâce au sujet du grand conflit, les prophéties font une description globale de ce qui s’est produit dans le passé, de ce qui se déroule ici et maintenant et de ce qui arrivera dans l’avenir. Elles nous montrent également que non seulement cette terre mais aussi tout l’univers sont touchés par le péché, la souffrance et la mort. Le plan du salut est présenté, et il décrit l’amour, la sainteté et la justice de Dieu qui désire nous faire entrer dans le paradis, le glorieux royaume de Dieu dans lequel les conséquences mortelles du péché auront disparu.
Les paroles prophétiques contiennent de merveilleuses promesses, comme par l’exemple la possibilité d’accéder de nouveau à l’arbre de vie dans le paradis (Éphèse), le don de la couronne de vie et la possibilité d’échapper à la seconde mort (Smyrne), le fait de recevoir un nouveau nom et de rencontrer Jésus personnellement (Pergame), la participation au règne de Jésus (Thyatire), l’inscription de notre nom dans le livre de vie (Sardes), l’inscription du nom de Dieu sur les croyants qui sont les piliers du temple de Dieu (Philadelphie), et le partage du trône du Christ (Laodicée).
Les paroles prophétiques aident les enfants de Dieu à aller de l’avant, à ne pas se décourager et à ne pas perdre de vue l’objectif final. Elles les remplissent d’espérance et de joie.
En Conclusion,
Nous arrivons à la fin de notre réflexion sur la voix prophétique dans le Nouveau Testament. On y trouve de nombreuses prophéties. En réalité, tout le Nouveau Testament est lié aux prophéties. L’Auteur qui agit par l’intermédiaire des auteurs humains est le Saint-Esprit qui les utilise de façon surnaturelle afin de leur révéler la vérité sur Dieu. Cette vérité concerne le plan du salut et le mode de vie chrétien. Les prophéties ne nous sont pas données uniquement pour développer nos capacités rationnelles et élargir notre horizon, même si cela est important. Elles nous sont données pour nous permettre de cheminer chaque jour avec Dieu.
Le prologue de l’Apocalypse résume bien ce que Dieu nous a révélé et donné en Christ (Apocalypse 1.47) : 1) Nous sommes aimés ; 2) nous sommes libérés de nos péchés et sauvés ; 3) nous sommes les représentants de Dieu ; et 4) nous attendons le retour de Jésus dans la joie.
Tout cela en vaut la peine ! Le fait de prêter attention à la voix prophétique du Saint-Esprit qui nous parle par les Écritures et le ministère de prophètes authentiques non canoniques comme Ellen G. White peut transformer notre vie.
Extrait du Livre
Don De Prophétie: Une Réflexion
Biblique Et Historique